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On parle de nous| Décentralisation. La ministre répond aux patrons du pays de Redon - Ouest France octobre 2014

La ministre de la Fonction publique et de la Décentralisation, Marylise Lebranchu, était, jeudi, à Redon. Certains sujets l’intéressent, d’autres pas.

Inondations

C’est Brigitte Delahaie, présidente de l’antenne redonnaise de la CCI (chambre de commerce et d’industrie), qui met le sujet sur la table. « Je me fais la porte-parole des sinistrés du pays de Redon. La Loire-Atlantique a résolu le problème, mais pas le Morbihan.

Résultat : lors des dernières pluies, des centaines d’usagers ont mis plus d’une heure pour aller au travail. »

Jean-François Marie, président de la Communauté de communes du pays de Redon, l’appuie. « Nous devons nous en sortir. C’est la pluie de toute la Bretagne qui arrive à Redon. » La réponse de la ministre sera sans appel. « Je ne reviens pas sur le sujet, coupe-t-elle. J’ai lu une partie des documents, mais je n’ai pas suivi le dossier. » Et ne semble pas être vraiment motivée pour le faire.

Notre-Dame-des-Landes

« Aujourd’hui, personne n’a repris le dossier, explique Marylise Lebranchu. Il est resté en l’état. »
La Bretagne à 5 Membres de" Produit en Bretagne", Jacques François, de la société Adeos fait une demande claire : « Madame, il faut réunir la Bretagne à cinq départements : il faut militer en ce sens, s’il vous plaît. » D’origine bretonne, la ministre reconnaît être « pour la Bretagne à 5 depuis toujours ». Puis, nuance immédiatement son propos :
« Attention à ce que la démarche ne soit pas vécue comme excluante. En termes de démocratie, les autres départements des Pays de la Loire ont leur mot à dire. Et nous leur enlevons une assiette fiscale importante. »

Simplification administrative

Les chefs d’entreprise du territoire ont la même question aux lèvres : « Que peut-on attendre ou espérer de la simplification ? « Une part de complexité va persister, il ne faut pas se leurrer, admet la ministre. L’idée est de changer les méthodes : de disposer d’une tour de contrôle unique. » Ni empressement ni concret sur ce sujet, les entrepreneurs resteront dans le flou.

Une France industrielle

Didier Marchandise, directeur du site CHATAL , présente son projet de technopôle, qui retient toute l’attention de la ministre. Tout comme le projet d’association de Jocelyne Madec, de l’entreprise
Asteelflash : « Nous n’avons eu que des freins administratifs. Il ne faut pas décourager les gens qui ont de la passion... » Cette fois, la ministre promet de « lire et d’étudier attentivement les deux dossiers. Nous avons besoin de ce type de prototypage. La France doit revenir à une stratégie industrielle. »

Dotations de l’État

« Les petites et moyennes villes sont les grandes oubliées », lance Pascal Duchêne, maire de Redon, qui jette un pavé dans la mare en abordant le sujet des baisses des dotations de l’État. « Je suis bien consciente que c’est de l’alcool à 90° directement sur la plaie pour certains...
Mais l’État est endetté et il faut baisser les dépenses. Il faut une répartition plus juste des richesses. Cela me semble tout de même aberrant que l’État, endetté, soit amené à donner à certaines communes pétées de tunes. » Comme quoi la ministre peut aussi être directe.

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